jeudi 16 février 2017

La mémoire de la bryone

J'ai déjà parlé de la bryone, elle illustrait le mois de mars de mon calendrier 2016, ICI




"Il s'agit d'une plante grimpante vivace des haies, dioïque : il existe des pieds mâles et des pieds femelles. Ses vrilles à retournement donnent des tiges pouvant atteindre 6 mètres. On peut la cultiver comme plante d'ornement en raison de sa vigueur, vigueur qui lui vaut son nom, du grec bryô - vigoureux. " Mais attention, les baies et la racine peuvent être toxiques. 
Dans son ouvrage « les langages secrets de la nature » Jean Marie Pelt cite une expérience menée sur la bryone choisie pour sa vigueur et sa croissance rapide. La plante pousse vite en effet : une feuille et une vrille par jour et entre les deux se forme un entre-nœud. Les chercheurs ont simulé une agression sur cet entre-nœud par un frottement. La plante réduit alors sa croissance et fabrique plus de bois dans l’entre-nœud. C'est déjà la preuve qu'elle réagit au frottement et qu'elle est dotée d'une sensibilité. Mais il y a plus, car lorsque les chercheurs ont pratiqué des cultures de ces tissus, obtenu un « cal », amas de cellules indifférenciées, prélevé des échantillons et les ont replantés, puis multipliés ensuite par de nouveaux fragments replantés, la mémoire de l’irritation s'est transmise sur quatre générations, les échantillons ont aussi fabriqué plus de bois. 
La mémoire de la plante reste  bien entendu rudimentaire et limitée à son état de santé, mais elle existe bien. L'ouvrage date de 1996 et je ne doute pas que d'autres expériences ont été menées depuis.
Les langages secrets de la nature – Jean Marie Pelt Ed.Fayard

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