"Il
s'agit d'une plante grimpante vivace des haies, dioïque : il
existe des pieds mâles et des pieds femelles. Ses vrilles à
retournement donnent des tiges pouvant atteindre 6 mètres. On peut
la cultiver comme plante d'ornement en raison de sa vigueur,
vigueur qui lui vaut son nom, du grec
bryô
- vigoureux. " Mais attention, les baies et la racine peuvent être toxiques.
Dans
son ouvrage « les langages secrets de la nature » Jean
Marie Pelt cite une expérience menée sur la bryone choisie pour sa
vigueur et sa croissance rapide. La plante pousse vite en effet : une feuille et
une vrille par jour et entre les deux se forme un entre-nœud. Les
chercheurs ont simulé une agression sur cet entre-nœud par un
frottement. La plante réduit alors sa croissance et fabrique plus de
bois dans l’entre-nœud. C'est déjà la preuve qu'elle réagit au
frottement et qu'elle est dotée d'une sensibilité. Mais il y a
plus, car lorsque les chercheurs ont pratiqué des cultures de ces
tissus, obtenu un « cal », amas de cellules
indifférenciées, prélevé des échantillons et les ont replantés,
puis multipliés ensuite par de nouveaux fragments replantés, la mémoire de l’irritation s'est transmise sur quatre
générations, les échantillons ont aussi fabriqué plus de bois.
La mémoire de la plante reste bien entendu rudimentaire et limitée à son état de santé, mais elle existe bien. L'ouvrage date de 1996 et je ne doute
pas que d'autres expériences ont été menées depuis.
Les langages secrets de la nature – Jean Marie Pelt Ed.Fayard
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