La plante appelée le pastel
des teinturiers a été cultivée dans tout l'occident pour obtenir
le colorant bleu foncé jusqu'au XIIème siècle où l'on a appris à
traiter le lapis lazuli pour en faire du bleu outremer, puis jusqu'au
XVIe siècle, avant l'arrivée de l’indigotier, arbre d'origine
indienne.
Le pastel est une plante fourragère
Isatis tinctoria , considérée même comme envahissante en
Amérique, la teinture est obtenue des feuilles. La guède (en
occitan) – ou encore waide - est réduite en pâte – pasta
en latin.
Dans
le Lauragais (1) les « pastelliers » figuraient parmi les plus
grandes fortunes de l'époque et ont laissé de nombreux témoignages,
comme les grands hôtels particuliers de Toulouse et ceux, plus
modestes, d’Albi. Les coques étaient importées de cette région,
appelé alors « pays de cocagne », vers les ports français de
Bordeaux, Marseille et Bayonne. L'autre grande région était la
Picardie , l'Amiénois en particulier, où la waide était cultivée
à la manière du jardinage sur les sols riches à l'est d'Amiens et
dans la vallée de la Somme et de ses affluents. La quasi-totalité
de la récolte était dirigée sur Amiens et de là exportée en
Flandre ou en Angleterre.
Le
pastel se cultive dans des terres riches, les terres engraissées
autour des maisons, dans les fossés autour des châteaux
médiévaux...
L'industrie européenne du pastel
disparaît en 1562. Le pigment isatis tinctoria - wikipedia |
Il faut en moyenne 2 tonnes de
feuilles d’Isatis tinctoria pour produire 2 kg de pigment. Les
feuilles étaient broyées dans les moulins à pastel et formaient
une pâte ensuite fermentée et séchée et présentée sous la forme
de boulettes ou coques – les cocagnes. La fermentation dure
environ deux mois, au terme desquels les cocagnes sont écrasées
dans un moulin pour obtenir une poudre additionnée d'urine (2) . La
pâte, séchée contient l'indigotine, la teinture obtenue par
oxydation, et qui est d'une grande stabilité. Le pigment lui est un
sous produit de la teinture, on récolte la « fleurée »
écume recueillie à la surface des bains de teinture, et qui donne
une poudre une fois séchée. La spécificité de ce bleu est qu'il
se décline du plus clair jusqu'à un ton très foncé et intense.
Aujourd'hui, on mélange les
feuilles à l'eau et la macération permet d'extraire l'idoxyle. La
couleur bleue est obtenue par oxydation par oxygénation. Après
repos du liquide, le pigment est recueilli au fond de la cuve, puis
filtré. Cette culture en effet, comme beaucoup de pigments d'origine
naturelle, connait un regain (3)
Le "bleu indigo" est aussi issu
d'un petit buisson, l'indigotier des teinturiers, que l'on trouve en
Asie tropicale et en Afrique et qui avait supplanté le pastel depuis le XVIe siècle. Pour pouvoir teindre avec de
l'indigo, il faut le rendre soluble par réduction en milieu
alcalin. On obtient une belle couleur bleue extrêmement solide est
appelée "reine des teinturiers", plus uniforme que celle tirée du pastel, c'est sans doute ce qui fit son succès.
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Principale
source : Wikipedia
Voir aussi les sources citées dans l'article sur les pigments au Moyen-Age sur mon blog "Les Dits de Fardoise" ICI
Bel article de fond sur la technique : http://pigments-historiques.blogspot.fr/
Voir aussi les sources citées dans l'article sur les pigments au Moyen-Age sur mon blog "Les Dits de Fardoise" ICI
Bel article de fond sur la technique : http://pigments-historiques.blogspot.fr/
NOTES …...........................................................................................................
(1)triangle compris entre Toulouse, Albi et Carcassonne citation de :
http://archives.tarn.fr/index.php?id=2706
(2) L'usage de l'urine dans la teinture semblait répandu, voir l'article sur la maurelle ICI
(3) par exemple dans la Somme avec Anne et Jean-François Mortier, qui tentent de retrouver le bleu d'Amiens. Henri et Denise Lambert, dans le Gers et le Bleu de Lectoure.
http://www.boutique.bleu-de-lectoure.com/
(1)triangle compris entre Toulouse, Albi et Carcassonne citation de :
http://archives.tarn.fr/index.php?id=2706
(2) L'usage de l'urine dans la teinture semblait répandu, voir l'article sur la maurelle ICI
(3) par exemple dans la Somme avec Anne et Jean-François Mortier, qui tentent de retrouver le bleu d'Amiens. Henri et Denise Lambert, dans le Gers et le Bleu de Lectoure.
http://www.boutique.bleu-de-lectoure.com/
Mais
aussi, dans la région PACA : le jardin des plantes tinctoriales
de Lauris ICI
L'or du Lauragais, que de beaux souvenirs pour moi !
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