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lundi 20 août 2018

Câpres : du bouton floral à la tapenade

J'ai déjà présenté les fleurs du câprier, 

 On aperçoit un bouton de fleur tout à droite, et c'est bien ces boutons floraux qui, mis dans le vinaigre deviennent un condiment. Utilisés dans la cuisine méditerranéenne mais aussi dans la sauce gribiche ou ravigote. 
Même s'il pousse à l'état sauvage sur des terrains pauvres, des murs, il est possible de cultiver le câprier par  semis de graines ou bouturage. 

 Câprier - Capparis spinosa  Wikipedia

A noter que l'on peut aussi confire dans le vinaigre les bouton de fleurs d'autres plantes : calendula, capucine, chicorée... ou les fruits immatures de la mauve.

Depuis la création de la tapenade, au XIXe siècle à Marseille, les câpres en sont l'un des composants majeurs, et lui ont donné son nom, tapena en provençal signifie câpre. 
Pour ma part j'utilise une recette facile, prise dans l'un de mes livres de cuisine de chevet, si j'ose dire :
"L'Alimentation provençale et la Santé" 
Editions Barthélemy - Avignon.
Proportions : 10 olives pour 1 anchois et 3 câpres + 1 goutte de citron et un filet d'huile d'olive dans la pommade obtenue en écrasant ensemble tous les ingrédients.  
Il suffit de multiplier les ingrédients de base selon la quantité voulue.  J'utilise des olives noires de Nyons, dont j'enlève le noyau (bien entendu 👍)mais aussi la peau.

jeudi 8 mars 2018

fleurs d'amandier avec abeille


Hier à Avignon dans l'enceinte du monastère franciscain où nous trouvons asile pour notre atelier de calligraphie et d'enluminure, un petit amandier, sauf erreur de ma part, j'ai toujours du mal pour identifier les arbres, sans doute plutôt un abricotier,
au moment où je photographiais une abeille est venue butiner :
























PS :  16 04 2018 : j'ai vérifié mercredi dernier, il s'agit bien d'un amandier

lundi 2 janvier 2017

Calendrier 2017 autour du jaune - 1, les graines d'Avignon



Pour illustrer mon calendrier 2017 j'ai choisi quelques unes des plantes qui donnent des teintures jaunes. Depuis l'aube de l'humanité, les plantes ont coloré en jaune tissus et peintures, aux côtés d'autres pigments naturels, substituts de l'or au Moyen-age, comme l'orpiment. Toutes les plantes peuvent colorer en jaune, mais avec plus ou moins de tenue dans le temps et à la lumière. Elles sont nombreuses et il n'a pas été facile de choisir, j'ai privilégié des plantes que l'on trouve dans nos campagnes, au bord des chemins, des rivières, dans nos montagnes.

J'ai déjà parlé de la gaude, celle que la France a préféré par le passé.
calendrier version A4

Pour illustrer le mois de janvier j'ai choisi les Graines d'Avignon, qui doivent leur nom au fait que le petit nerprun purgatif était cultivé dans la région, mais aussi parce que,  dans l'état pontifical d'Avignon, les juifs furent astreints au port d'une rouelle ou d'un chapeau teint en jaune avec les graines d'Avignon, plus rarement avec la gaude ou la verge d'or et ce jusqu'à la Révolution.

Graines d'Avignon, graines de Perse, d'Espagne, d'Italie, du Levant, de Hongrie, de Morée, tous ces noms désignent les fruits verts, séchés, de différentes espèces de nerpruns - arbustes de la famille des Rhamnaceae, très utilisés jusqu'au début du XXe siècle comme colorants textiles et alimentaires,  connus sous le nom de stil de grain   Les nerpruns donnent aussi la couleur « vert de vessie ».
Ces graines ont fait l'objet d'un négoce fructueux. Elles teignent la soie en jaune et jaune-orange et le coton en vert olive. La couleur a tendance à roussir et un mordançage à l'étain est recommandé. Le jaune de la laine n'est pas très stable et on a préféré le quercitron ou le bois jaune aux prix de revient moindres.

 
On compte une centaine d'arbustes dans le genre « nerpruns » dont :

  • nerprun des rochers – Rhamnus saxatilis- illustration ci-dessus
  • nerprun des teinturiers – Rhamnus tinctorius
  • nerprun fétide – Rhamnus infectorius
  • nerprun faux olivier - Rhamnus lycioides 

nerprun faux olivier - Rhamnus lycioides


  • nerprun purgatif - Rhamnus cathartica
  • petit nerprun purgatif, Rhamnus catharticus minor - graine d'Avignon
  • Bourdaine - Rhamnus frangula
  • nerprun des Alpes - Rhamnus alpina
  • nerprun du levant à feuilles d'alaterne - Rhamnus alaternus
  • nerprun nain - Rhamnus pumila
etc...

Ces graines sont aussi fort appréciées des oiseaux. La plupart des nerpruns, et pas seulement le Rhamnus cathartica ont été utilisés comme purgatifs, les graines, mais aussi l'écorce. Leur toxicité a fait abandonner cet usage. 
"Graine d'Avignon, (Bot.) baie d'une espece de rhamnus ou de nerprun, que les Botanistes nomment lycium gallicum, ou rhamnus catharticus minor. Il croît dans les lieux rudes & pierreux, entre les rochers, aux environs d'Avignon & dans le comtat Venaissin. On en trouve aussi en Dauphiné, en Languedoc & en Provence. Cette espece de nerprun est un arbrisseau épineux, dont les racines sont jaunes & ligneuses; il pousse des rameaux longs de deux ou trois piés, couverts d'une écorce grisâtre, garnis de petites feuilles épaisses, ressemblantes à celles du buis, nerveuses, faciles à se détacher. Ses fleurs sont petites, monopétales, jointes plusieurs ensemble; il leur succede des baies grosses comme des grains de poivre à trois ou quatre angles, & quelquefois faites en petits cœurs, de couleur verd jaunâtre, d'un goût stiptique & fort amer.

Voilà les baies qu'on nomme graine d'Avignon, grainette, graine jaune. On nous l'envoye seche; on la desire grosse, récente & bien nourrie. Les Teinturiers, & sur - tout les Corroyeurs, s'en servent pour teindre en jaune, en y joignant de l'alun par parties égales. Voyez Jaune & Corroyer. (D. J.) »
 

mercredi 14 décembre 2016

Le Gleditisia Triacanthos du musée Réattu à Arles

Dans la cour du musée Réattu se dresse un arbre, grand par sa taille, et plein de surprises,


son allure, ses graines et ses épines énormes,

Un détail des épines
 Les gousses qu'il donne ont même inspiré les artistes :


PS: je ne suis pas retournée à Arles pour vérifier si cet arbre est toujours là, il n'y a pas de raison...

mardi 27 septembre 2016

Cirse ou pas cirse ?


Premier exemple, photographiée dans le Vercors, cette plante ressemble au cirse des montagnes, 

 Deuxième exemple, au bord du canal de Carpentras, qui semble être un cirse à feuilles variables. 

Mais rien de certain, car ces plantes sont très difficiles à identifier, surtout lorsque les photographies, comme ici, ne sont pas très parlantes. Reste que les cirses sont considérés comme des mauvaises herbes, ennemis des jardins.
Je cherchais la sarrette des teinturiers, et les capitules dénient que ces plantes en soient. 

vendredi 25 mars 2016

Les arbres tortueux de Saint Gilles du Gard




L'un des très beaux arbres du parc paysager du château d'Espeyran.
Grand parc à l'anglaise, qui est aussi un conservatoire de la biodiversité. 
 
Dans Saint-Gilles même, en ombres chinoises, deux arbres tortueux devant les ruines qui jouxtent l'abbatiale.
Février 2013.
Reprise de l'article de mon autre blog "Echappées de Lumière" que je consacre désormais plus particulièrement à l'art.

lundi 7 mars 2016

Platanes en bourgeons - Avignon 2013


mars 2013, les platanes bourgeonnent et les feuilles commencent à sortir,


Si je parle des platanes d'Avignon c'est qu'ils sont condamnés, malades du chancre coloré qui touche tous les platanes de Provence, et qui a gagné l'intra-muros . Ils sont abattus les uns après les autres ce qui crée en ce moment une polémique virulente dans la ville. Lorsque je photographiais ceux du cloître Saint Louis, la maladie avait déjà emporté ceux de l'Université et menaçait le reste de la ville.
Les platanes d'Avignon sur mon blog "Avignon états et lieux", suivre le libellé "les platanes" 

mercredi 16 décembre 2015

Comme dans un tableau de Van Gogh


La présence de Van Gogh a fortement marqué Arles, ici à l'Espace qui porte son nom et où le jardin a été organisé pour rappeler ses toiles peintes ici,



présence aussi à Saint Rémy - à Saint Paul de Mausole, dans le cloître, ou encore à l'extérieur où les oliviers sont toujours là :






dimanche 29 novembre 2015

Camargue : salicornes et flamants roses


Les salicornes colorent les étangs de Camargue, ici dans le parc du Pont de Gau, où l'on rencontre aussi les flamants roses, parmi les roseaux,



Photographies de novembre 2012. Voir le reportage sur mon autre blog : Échappées de Lumière ICI

samedi 30 mai 2015

les feuillets de Georges Sand

La publication des carnets de voyage de Georges Sand sur Gallica a retenu mon attention car l'article proposait notamment des plantes qu'elle avait cueillies dans le Vaucluse en 1838,


La collection des papiers de George Sand (1804-1876), conservée au département des Manuscrits de la BnF, contient lettres et carnets de voyages, ainsi qu’un journal intime tenu de 1852 à 1876. Gallica vous propose aujourd’hui un aperçu des notes et pensées de l’écrivain. Le reste de la collection se trouve ici bit.ly/PapiersGeorgeSand

vendredi 15 mai 2015

Le carmin - le rouge kermès - la cochenille

La pourpre a été dès l'Antiquité la couleur associée au pouvoir. Elle était extraite de coquillages le murex et le purpura, et elle est si précieuse que des contrefaçons et des substituts lui sont préférés. Elle disparait après la chute de Byzance en 1463.
C'est un autre animal qui va fournir le rouge du Moyen-Age, ou plutôt les rouges, du carmin au vermillon en passant par le cramoisi, l'écarlate... La cochenille du chêne Kermès, Kermes vermilio, petit ver.

 
Quercus coccifera Le Chêne des garrigues ou Chêne kermès Wikipedia

Le chêne Kermès est un petit arbre méditerranéen, qui pousse dans le sud de la France, en Espagne, ses feuilles sont très piquantes.  La cochenille est un parasite, de forme ronde, qui vit sur les tiges . Ramassée et séchée puis broyée pour en extraire le pigment. "La récolte, par matinée, était d'environ 1 kg de “graines”, de quoi produire 10 à 15 g de pigment pur." Wikipedia

Cet insecte qui est la hantise des jardiniers - il est très difficile de s'en débarrasser - a coloré les draps précieux et les enluminures du monde médiéval. Jusqu'à la découverte du Nouveau Monde et l'arrivée de la cochenille du cactus- Dactylopius coccus, dont le pouvoir colorant est supérieur et le coût moins élevé.

Wikipedia

La cochenille du nopal, est récoltée de deux manières, soit par infection de cactus existant puis récoltée à la main ; soit par l'implantation de petits paniers, les nids zatopèques. La teinture est extraite des femelles et les couleurs vont de l'orangé au pourpre profond. Les insectes doivent être tués, par immersion, avant d'être séchés. "Il faut environ 70 000 insectes pour produire une livre de teinture de cochenille." Wikipedia

Il est possible de se procurer aujourd'hui le carmin issu de la cochenille du chêne Kermès, notamment ici :

Conservatoire des plantes tinctoriales de Lauris

vendredi 1 mai 2015

Le coquelicot

Pour illustrer le mois de mai de mon calendrier 2014, j'avais choisi l'une des fleurs emblématiques de ce mois, non pas le muguet, mais le coquelicot.


Le coquelicot, papaver rhoeas, pavot ou encore ponceau, comme toutes les plantes que j'ai choisies, est comestible.

  • Les pétales et les graines se ramassent de mai à juillet. Pincer les pétales et tirer, on épargne ainsi le bulbe et les pistils.
  • Crues, les pétales de coquelicots égayent une banale salade verte.
  • Cuites, on peut en faire des sirops, des bonbons, des liqueurs, et des tisanes.
  • Si les graines se consomment, les fruits sont, eux, toxiques.
  • Le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge.
 
Soupe de Ponceau appréciée de Louis XIV

250g de jeunes feuilles de coquelicots
200g de jeunes pousses d'ortie
3 pommes de terre

 Vous pouvez préparer la soupe selon votre façon de faire. En général je fais d'abord "suer" des oignons dans un peu d'huile, idem pour les légumes choisis. Ensuite je verse l'eau et je rajoute les pommes de terre. 

 

Sirop et gelée de coquelicot

Mettre l’eau à bouillir avec un jus de citron- ajouter les pétales, attendre l’ébullition et couper le feu- laisser infuser une heure puis filtrer en exprimant bien à travers un linge, puis peser le jus recueilli.
Sirop : Ajouter le même poids de sucre et porter à nouveau à ébullition. Aux premiers bouillons, baisser le feu et laisser cuire très doucement deux à trois minutes en tournant, jusqu'à la consistance désirée. Arrêter la cuisson et verser dans des bouteilles préalablement ébouillantées.
Gelée : ajouter 80% du poids en sucre contenant le gélifiant. Mettre à cuire avec le sucre en tenant compte des instructions du paquet. Mettre en pots stérilisés et retournez les jusqu’à complet refroidissement. Le gelée doit figer rapidement quand on en dépose une goutte sur une assiette froide.



Champ de coquelicots dans les Alpes de Haute Provence : contrairement au bleuet, le coquelicot a résisté aux pesticides et à l'agriculture moderne. 
Article transféré depuis Entre Toiles et Papiers

samedi 11 avril 2015

Les pigments végétaux au Moyen-Age

Je reprends ici certains éléments de l'article général sur les pigments au Moyen-Age publié sur mon blog "Les Dits de Fardoise" ICI.

Au Moyen-Âge on utilise principalement des pigments naturels, d'origine minérale, végétale ou animale.
Les pigments se présentent sous forme de poudre. 

 
Sur cette enluminure représentant une noble dame peignant son autoportrait, on peut voir à gauche les pigments et les peintures préparées dans des coquilles - Boccace Livre des cleres et nobles femmes" illustré par Robinet Testard - BNF, Paris, Ms Fr 599 - http://chiefwritingwolf.com 


En peinture, ils sont en suspension dans un liant liquide afin d'être déposés à la surface du support (parchemin, mur pour les fresques, bois...). En teinture au contraire, ils pénètrent la matière à colorer. En peinture les pigments sont d'origine principalement minérale, quelques uns d'origine animale (confondues avec le minéral comme pour la cochenille) enfin d'autres, plus rares, d'origine végétale.  En teinture les colorants utilisés sont principalement d'origine végétale, car moins coûteux. Les peintres du Moyen-Âge ne pratiquent pas le mélange des couleurs, ils superposent les couches pour obtenir un vert, un violet.
L es pigments d'origine végétale, le pastel  
 

pastel des teinturiers - jardin des plantes tinctoriales de Lauris


et l'indigo pour les bleus, la gaude et le safran pour les jaunes. Les matériaux calcinés pour les noirs.

Le jaune est extrait du genêt, ou de la gaude – réséda des teinturiers. « Cette plante porte aussi le nom d'« herbe des juifs » car c'est l'une des plantes utilisée, du XIIIe au XVIIIe siècle, par les juifs du Comtat Venaissin (qui était alors un domaine pontifical) pour teindre en jaune les chapeaux qu'ils étaient tenus de porter comme signe distinctif. » Wikipedia. Le jaune laqué, arzica, a été mis au point par l'alchimie à partir de la gaude.
Le safran extrait de la fleur d'un crocus, le Crocus sativus, originaire de Crète. Utilisé comme colorant et pas uniquement comme épice ; notamment par les Irlandais et les Écossais des Highlands qui portaient un long tricot de toile connu sous le nom de léine, qui était traditionnellement teint grâce au safran.
Une petit détour par un colorant jaune-orangé, onéreux, la « graine d'Avignon », extrait de baies vertes ou noires d'un arbrisseau de la famille des rhamnacées , connu dès l'Antiquité et remis à la mode dans l'Avignon pontifical du XIVe siècle. Une dénomination parmi beaucoup d'autres pour ces colorants jaunes d'origine végétale -(voir le glossaire des matériaux de la couleur)

Le bleu foncé, avant l'apparition du lapis-lazuli, était l'indigo.
Il était extrait de la plante du pastel- ou guède - satis tinctoria . Il nécessitait une préparation longue et délicate.
L'indigo – (du latin indicum : de l'Inde) extrait de l'indigotier - Indigofera tinctoria – va le supplanter. En Inde, la plante est cultivée depuis plus de quatre mille ans. Beaucoup moins cher, son utilisation va entraîner la disparition de l'industrie européenne du pastel en 1562 


indigotier de l'Himalaya - jardin des plantes tinctoriales de Lauris


Quelle que soit la technique utilisée, le vert restera longtemps une couleur instable voire dangereuse. En teinture, les pigments verts , extraits de matières végétales tiennent mal à la lumière. Les jongleurs, les bouffons ou les chasseurs s'habillent en vert, mais également les jeunes amoureux (l'habit vert représente leurs changements d'humeur). Il restera le symbole du hasard.
Au XIVe s., on met au point deux pigments végétaux, le vert végétal – issu de baies d'arbousier – et le vert iris. 
 
Une laque rouge était tirée de la racine du bois de brésil (nom de l'arbre qui deviendra celui d'un pays), moins onéreuse que celle extraite de la cochenille. Certains en ont fait le principal rouge du Moyen-Âge, il semblerait, toutefois, que sa volatilité à la lumière ait joué en sa défaveur.
L'incarnat – la notion de  « rose » n'existe pas– fourni par le bois de Brésil – bois de braise - venu des Indes ou de Ceylan via la Perse.
La garance, rouge d'origine végétale, cultivée dès le XIIIe siècle commence à être utilisée comme colorant à la fin du Moyen-Âge.
Le croton des teinturiers fournit une couleur bleu-violet qui vire au rouge en présence d'un acide. Voir l'article consacré à la maurelle, nom occitan de cette plante, ICI
Ce n'est qu'au XVIe siècle que les Grandes Découvertes apporteront d'autres pigments tels l'orange du mûrier, ou du rocou, le noir violet du bois de campêche.
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Parmi les nombreux blogs et sites qui se consacrent au Moyen-Age et/ou à l'enluminure, j'ai choisi celui de l'association pour la reconstitution historique du patrimoine enluminé - et plus particulièrement le thème "pigments" ICI - en lien dans la colonne de gauche
Le jardin des plantes tinctoriales de Lauris - Vaucluse - ICI

jeudi 9 avril 2015

Plantes sauvages - et autres - la cueillette

Le printemps annonce la cueillette des plantes sauvages, de plus en plus en vogue, mais il y a des règles à observer. La première bien entendu, bien connaître les plantes, et savoir si elles sont comestibles, et lorsqu'elles le sont, si elles n'ont pas d'effets indésirables. Des associations proposent des randonnées à thème pour apprendre à connaître les plantes du cru, et donc d'éviter de se tromper. 

Le coquelicot, facile à identifier, il arrive un peu plus tard dans la saison

Quelques conseils, glanés dans des ouvrages sur les plantes comestibles et médicinales :
- les feuilles se ramassent par temps sec, au printemps ou en toute fin d'été, lorsqu'elles poussent,
- il est préférable de cueillir les aromatiques en milieu de journée. Pour les faire sécher, la tradition veut qu'on les récolte à la Saint Jean...
- les fleurs se ramassent de préférence le matin, après l'évaporation de la rosée, 

graines d'aneth
 - les graines  se cueillent en fin d'après-midi, lorsque la plante est bien sèche.  Il vaut mieux cueillir la tige entière, mais ne jamais arracher la racine des plantes sauvages afin de les préserver.

Il faut être vigilent et ne pas ramasser de plantes souillées ou traitées, et pour cela éviter de cueillir trop près des routes, des terrains pollués... Et peut-être est-il préférable de cultiver les plantes que l'on consomme le plus, pour protéger la biodiversité et éviter que certaines plantes, trop populaires, disparaissent...

Un article présente ces plantes sauvages comestibles sur le blog "La tambouille d'Alice" ICI

lundi 23 mars 2015

La cardère à lainer

 
La cardère à lainer  (Dipsacus sativus), cultivée, se distingue du  chardon cardère sauvage (Dipsacus fullonum) par un capitule plus long et des épines recourbées

chardon bonnetier - dipsacus fullonum


Dessins (gravures)couleur anciens tirés de "Flora parisiensis, ou description et figures des plantes qui croissent aux environs de Paris" M. Bulliard - Paris 1777  ICI


J'ai présenté cette plante dans un article sur l'un de mes autres blogs, "Les Dits de Fardoise" ICI.  Elle figure dans mes feuillets, non pour l'avoir photographiée ou dessinée, mais pour avoir habité pendant huit ans  la résidence "La Cardère" à Avignon, construite à l'emplacement d'une ancienne usine de chardons cardère.
" Le 16 06 2009, monsieur André Naquet, dernier exploitant de chardons cardères à Avignon a présenté son ancienne entreprise dans une conférence au Musée Calvet.  L'emplacement de cette usine est occupé aujourd'hui par une résidence à laquelle il a désiré que l'on donne le nom le « La cardère ». L'actuelle gare de TGV est située à l'emplacement d'un ancien champ de chardons."

Collégiale Notre-Dame, Semur en Auxois. XVe siècle, vitrail des tisserands, panneau du cardage
Le travail du "lainage" à l'aide d'un peigne à cardères : les cardères retaillées, calibrées, sont montées sur des peignes qui servent à faire ressortir les poils des draps de laine, méthode utilisée dès le Moyen-Age.
Dans le Vaucluse,  il n'existe plus qu'une seule fabrique de lainages, à l'Isle sur la Sorgue : les établissements Brun De Vian Tiran, les étoffes y sont toujours lainées au chardon. 
Le site internet : http://www.brundeviantiran.com

Adopter une Cardère des Villes






Le chardon aujourd'hui n'est plus cultivé que de manière très sporadique, sa disparition est liée à celle de la "laineuse à chardons naturels", les chardons ont été montés sur des machines à carder. Pour éviter qu'elle disparaisse, le journal la Hulotte propose des graines de Cardère, sur son site ICI , ainsi qu'une histoire de cette plante. 
 
D'autres détails sur l'histoire de cette plante, notamment dans le Vaucluse, dans mon autre article, dont j'ai extrait les citations entre guillemets :