Au
Moyen-Âge on utilise
principalement des pigments naturels, d'origine minérale,
végétale ou animale.
Les
pigments se présentent sous forme de poudre.
En peinture, ils sont en suspension dans un liant liquide afin d'être déposés à la surface du support (parchemin, mur pour les fresques, bois...). En teinture au contraire, ils pénètrent la matière à colorer. En peinture les pigments sont d'origine principalement minérale, quelques uns d'origine animale (confondues avec le minéral comme pour la cochenille) enfin d'autres, plus rares, d'origine végétale. En teinture les colorants utilisés sont principalement d'origine végétale, car moins coûteux. Les peintres du Moyen-Âge ne pratiquent pas le mélange des couleurs, ils superposent les couches pour obtenir un vert, un violet.
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Sur cette enluminure représentant une noble dame peignant son autoportrait, on peut voir à gauche les pigments et les peintures préparées dans des coquilles - Boccace Livre
des cleres et nobles femmes" illustré par Robinet Testard -
BNF, Paris, Ms Fr 599 - http://chiefwritingwolf.com
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En peinture, ils sont en suspension dans un liant liquide afin d'être déposés à la surface du support (parchemin, mur pour les fresques, bois...). En teinture au contraire, ils pénètrent la matière à colorer. En peinture les pigments sont d'origine principalement minérale, quelques uns d'origine animale (confondues avec le minéral comme pour la cochenille) enfin d'autres, plus rares, d'origine végétale. En teinture les colorants utilisés sont principalement d'origine végétale, car moins coûteux. Les peintres du Moyen-Âge ne pratiquent pas le mélange des couleurs, ils superposent les couches pour obtenir un vert, un violet.
L
es pigments
d'origine végétale,
le pastel
et
l'indigo pour
les bleus, la gaude
et
le safran
pour les jaunes. Les
matériaux calcinés
pour les noirs.
Le
jaune est extrait du
genêt, ou de la gaude
– réséda des teinturiers. « Cette plante porte aussi
le nom d'« herbe des juifs » car c'est l'une des plantes
utilisée, du XIIIe au XVIIIe siècle, par les juifs du Comtat
Venaissin (qui était alors un domaine pontifical) pour teindre en
jaune les chapeaux qu'ils étaient tenus de porter comme signe
distinctif. » Wikipedia. Le
jaune laqué, arzica, a été mis au point par l'alchimie à partir
de la gaude.
Le
safran
extrait de la fleur d'un crocus, le Crocus sativus, originaire de
Crète. Utilisé comme colorant et pas uniquement comme épice ;
notamment par les Irlandais et les Écossais
des Highlands qui portaient un long tricot de toile connu sous le nom
de léine,
qui était traditionnellement teint grâce au safran.
Une petit détour par un colorant
jaune-orangé, onéreux, la « graine d'Avignon »,
extrait de baies vertes ou noires d'un arbrisseau de la famille des
rhamnacées , connu dès l'Antiquité et remis à la mode dans
l'Avignon pontifical du XIVe siècle. Une dénomination parmi
beaucoup d'autres pour ces colorants jaunes d'origine végétale
-(voir le glossaire des matériaux de la couleur)
Le
bleu foncé,
avant l'apparition du lapis-lazuli, était l'indigo.
Il
était extrait de la plante du pastel-
ou guède - satis
tinctoria
. Il nécessitait une préparation longue et délicate.
L'indigo
–
(du latin indicum : de l'Inde)
– extrait de l'indigotier - Indigofera
tinctoria – va le supplanter.
En Inde, la plante est cultivée depuis plus de quatre
mille ans. Beaucoup moins cher, son utilisation va entraîner la
disparition de l'industrie européenne du pastel
en 1562
Quelle que soit la
technique utilisée, le vert restera longtemps une couleur instable
voire dangereuse. En teinture, les pigments verts , extraits de
matières végétales tiennent mal à la lumière. Les jongleurs,
les bouffons ou les chasseurs s'habillent en vert, mais également
les jeunes amoureux (l'habit vert représente leurs changements
d'humeur). Il restera le symbole du hasard.
Au XIVe s., on met au point deux pigments végétaux, le vert végétal – issu de baies d'arbousier – et le vert iris.
Au XIVe s., on met au point deux pigments végétaux, le vert végétal – issu de baies d'arbousier – et le vert iris.
Une
laque rouge était tirée de la racine du bois
de brésil
(nom de l'arbre qui deviendra celui d'un pays), moins onéreuse que
celle extraite de la cochenille. Certains en ont fait le principal
rouge du Moyen-Âge,
il semblerait, toutefois, que sa volatilité à la lumière ait joué
en sa défaveur.
L'incarnat – la
notion de « rose » n'existe pas– fourni par le
bois de Brésil – bois de braise - venu des Indes ou de Ceylan via
la Perse.
La
garance,
rouge d'origine végétale, cultivée dès le XIIIe siècle commence
à être utilisée comme colorant à la fin du Moyen-Âge.
Le croton des
teinturiers fournit une couleur bleu-violet qui vire au rouge en
présence d'un acide. Voir l'article consacré à la maurelle, nom occitan de cette plante, ICI
Ce n'est qu'au XVIe
siècle que les Grandes Découvertes apporteront d'autres
pigments tels l'orange du mûrier, ou du rocou, le noir violet du
bois de campêche.
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Parmi les nombreux blogs et sites qui se consacrent au Moyen-Age et/ou à l'enluminure, j'ai choisi celui de l'association pour la reconstitution historique du patrimoine enluminé - et plus particulièrement le thème "pigments" ICI - en lien dans la colonne de gauche
Parmi les nombreux blogs et sites qui se consacrent au Moyen-Age et/ou à l'enluminure, j'ai choisi celui de l'association pour la reconstitution historique du patrimoine enluminé - et plus particulièrement le thème "pigments" ICI - en lien dans la colonne de gauche
Le jardin des plantes tinctoriales de Lauris - Vaucluse - ICI
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