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mercredi 29 août 2018
Delphinium miniature
Parmi mes essais de semis, ces delphiniums qui sont restés nains, est-ce la variété ? La culture en pot ? J'aime leurs formes un peu affolées et leur couleur.
Les pieds d'alouette, je préfère ce nom, peuvent devenir grands, très grands, selon les espèces. Voir l'article de Wikipedia
jeudi 8 février 2018
Les lichens et la teinture en violet
Mirmande - Drôme |
Les lichens sont des organismes hybrides, en fait des champignons ayant opéré une symbiose avec la chlorophylle. Ils sont présents partout, comme ici sur un mur. Ils prennent aussi des formes variées.
Depuis des temps très anciens ils sont utilisés en teinture car certains lichens contiennent un pigment violet : l'orseille, d'où leur surnom de lichens à orseille, ou orseilles tout court.
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Roccella fuciformis, l'un des lichens les plus utilisés pour la production de l'orseille. Wikipedia |
L'utilisation des lichens a même été "industrialisée" à partir du XIVe siècle et jusqu'au XIXe, car il constituait une activité lucrative. Le violet est un pigment rare à l'état naturel, la plupart des mauves et des violets proviennent d'autres pigments qui ont viré chimiquement (violet de manganèse, de cobalt, d'outremer). D'autres pigments sont utilisés en peinture (Le magenta/violet de quinacridon, etc), ou pour fabriquer l'encre violette, celle des écoliers d'autrefois : l'aniline.
En teinture on obtenait aussi du violet par mélange entre des bleus et du magenta, ou du pourpre. Le carmin de la cochenille donnait aussi un violet par trempage dans une lessive très chaude. La myrtille fut utilisée aussi, et donnait un mauve.
L'orseille est un colorant naturel, référencé sous le code E121, interdit dans l'industrie alimentaire de puis 1977. (http://www.cnrtl.fr/definition/orseille).
lundi 2 janvier 2017
Calendrier 2017 autour du jaune - 1, les graines d'Avignon
Pour illustrer mon calendrier 2017 j'ai choisi quelques unes des plantes qui donnent des teintures jaunes. Depuis l'aube de l'humanité, les plantes ont coloré en jaune tissus et peintures, aux côtés d'autres pigments naturels, substituts de l'or au Moyen-age, comme l'orpiment. Toutes les plantes peuvent colorer en jaune, mais avec plus ou moins de tenue dans le temps et à la lumière. Elles sont nombreuses et il n'a pas été facile de choisir, j'ai privilégié des plantes que l'on trouve dans nos campagnes, au bord des chemins, des rivières, dans nos montagnes.
J'ai déjà parlé de la gaude, celle que la France a préféré par le passé.
Pour illustrer le mois de janvier j'ai choisi les Graines d'Avignon, qui doivent leur nom au fait que le petit nerprun purgatif était cultivé dans la région, mais aussi parce que, dans l'état pontifical d'Avignon, les juifs furent astreints au port d'une rouelle ou d'un chapeau teint en jaune avec les graines d'Avignon, plus rarement avec la gaude ou la verge d'or et ce jusqu'à la Révolution.
Graines
d'Avignon, graines de Perse, d'Espagne, d'Italie, du Levant, de
Hongrie, de Morée, tous ces noms désignent les fruits verts,
séchés, de différentes espèces de nerpruns -
arbustes de la famille des Rhamnaceae, très utilisés
jusqu'au début du XXe
siècle comme colorants
textiles et alimentaires, connus
sous le nom de stil de
grain Les nerpruns donnent aussi la couleur « vert de
vessie ».
Ces graines ont fait l'objet d'un négoce fructueux. Elles teignent la soie en jaune et jaune-orange et le coton en
vert olive. La couleur a tendance à roussir et un mordançage à
l'étain est recommandé. Le jaune de la laine n'est pas très
stable et on a préféré le quercitron ou le bois jaune aux prix de
revient moindres.
On compte une centaine d'arbustes dans le genre « nerpruns » dont :
- nerprun des rochers – Rhamnus saxatilis- illustration ci-dessus
- nerprun des teinturiers – Rhamnus tinctorius
- nerprun fétide – Rhamnus infectorius
- nerprun faux olivier - Rhamnus lycioides
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nerprun faux olivier - Rhamnus lycioides |
- nerprun purgatif - Rhamnus cathartica
- petit nerprun purgatif, Rhamnus catharticus minor - graine d'Avignon
- Bourdaine - Rhamnus frangula
- nerprun des Alpes - Rhamnus alpina
- nerprun du levant à feuilles d'alaterne - Rhamnus alaternus
- nerprun nain - Rhamnus pumila
etc...
Ces graines sont aussi fort appréciées des oiseaux. La
plupart des nerpruns, et pas seulement le Rhamnus
cathartica ont été utilisés comme purgatifs, les graines, mais
aussi l'écorce. Leur toxicité a fait abandonner cet usage.
Ce qu'en dit l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert :
"Graine d'Avignon, (Bot.) baie d'une espece de rhamnus ou de nerprun, que les Botanistes nomment lycium gallicum, ou rhamnus catharticus minor. Il croît dans les lieux rudes & pierreux, entre les rochers, aux environs d'Avignon & dans le comtat Venaissin. On en trouve aussi en Dauphiné, en Languedoc & en Provence. Cette espece de nerprun est un arbrisseau épineux, dont les racines sont jaunes & ligneuses; il pousse des rameaux longs de deux ou trois piés, couverts d'une écorce grisâtre, garnis de petites feuilles épaisses, ressemblantes à celles du buis, nerveuses, faciles à se détacher. Ses fleurs sont petites, monopétales, jointes plusieurs ensemble; il leur succede des baies grosses comme des grains de poivre à trois ou quatre angles, & quelquefois faites en petits cœurs, de couleur verd jaunâtre, d'un goût stiptique & fort amer.
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mercredi 16 décembre 2015
Comme dans un tableau de Van Gogh
La présence de Van Gogh a fortement marqué Arles, ici à l'Espace qui porte son nom et où le jardin a été organisé pour rappeler ses toiles peintes ici,
présence aussi à Saint Rémy - à Saint Paul de Mausole, dans le cloître, ou encore à l'extérieur où les oliviers sont toujours là :
dimanche 4 octobre 2015
Anémones 2015
Reprise d'une composition déjà peinte, il y a quelques années :
dans une autre ambiance, ici inspirée par les natures mortes de Manet, je dis bien inspirée...
Il va sans dire que je travaille d'après photo, car les fleurs sont fanées depuis belle lurette.
mercredi 23 septembre 2015
Anémones à la manière de Lartigue
Jacques Henri Lartigue est connu comme photographe, mais il était aussi peintre et je me suis inspirée de l'un de ses tableaux pour peindre ces anémones.
mercredi 27 mai 2015
Une histoire de fleurs - 2 - de l'illustration
Dans sa conférence du 21
mai 2015 à la Médiathèque Rhône Crussol de Guilherand-Granges, Valérie Chansigaud a parlé de l'engouement pour les jardins d'ornement à partir de la Renaissance. Voir article ICI
De cet engouement nait celui pour les fleurs, que l'on retrouve dans les natures mortes, les peintres hollandais sont passés maîtres dans cet art,
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Balthasar van der Ast,
Rijksmuseum, Amsterdam : trois papillons dont deux vulcains. Wikipedia
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Leurs toiles au faux réalisme - bien souvent les espèces de fleurs associées ne fleurissent pas à la même époque, et l'on sait bien qu'il s'agit d'une peinture emplie de symboles - sont un éloge de la nature sous toutes ses formes, et de préférence les plus exotiques. Bien entendu on trouve ici des tulipes, et les variété panachées si prisées alors, dont Valérie Chansigaud nous a dit qu'il s'agit en fait de tulipes atteintes d'une maladie virale.
Avec l'imprimerie les planches botaniques vont elles aussi connaître un essor considérable, lié à l'engouement pour les fleurs et les plantes dans leur ensemble. Il s'agit bien sûr de pourvoir les identifier, et comme aujourd'hui, il s'agit aussi de "catalogues".
Rosa
multiflora par l'aquarelliste Pierre-Joseph Redouté Wikipedia
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Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) est sans doute le plus connu de ces artistes qui sont passés maîtres dans l'art de représenter les fleurs, il est connu surtout pour ses représentations de roses et il est le digne héritier des peintres flamands.
La photographie n'a pas tué l'illustration botanique, car le dessin, et l'aquarelle scientifique restent irremplaçables pour décrire la plante sous tous ses aspects et sous tous les plans.
Voir aussi dans ce blog :
jeudi 21 mai 2015
Les fleurs du Bristish Museum
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Aquarelle Jan
van Huysum
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Jan Van Huysum est un peintre hollandais du XVIIIe passé maître dans l'étude des fleurs. Il est possible de voir l'une de ses oeuvres au musée des Beaux-Arts de Lyon : Vase de fleurs avec un nid, huile sur toile, 79 × 60 cm - http://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_van_Huysum
ainsi qu'au musée du Louvre : Vase de fleurs dans une niche ICI
ainsi qu'au musée du Louvre : Vase de fleurs dans une niche ICI
D'autres fleurs du British Museum :
vendredi 8 mai 2015
Livre d'Heures du "Maître des Fleurs" sur Gallica
Gallica, la fenêtre numérique de la BNF, met en ligne des livres d'heures de la Bibliothèque de l'Arsenal.
Descriptif de celui présenté : livre d'heures -1401 Manuscrit - Parchemin. - 112 feuillets. - Écriture du XVe siècle, à longues lignes. - 222 × 155 mm. - Reliure en maroquin rouge, à fils d'or. Tranches dorées.
A feuilleter sur :
samedi 11 avril 2015
Les pigments végétaux au Moyen-Age
Je reprends ici certains éléments de l'article général sur les pigments au Moyen-Age publié sur mon blog "Les Dits de Fardoise" ICI.
Au
Moyen-Âge on utilise
principalement des pigments naturels, d'origine minérale,
végétale ou animale.
Les
pigments se présentent sous forme de poudre.
En peinture, ils sont en suspension dans un liant liquide afin d'être déposés à la surface du support (parchemin, mur pour les fresques, bois...). En teinture au contraire, ils pénètrent la matière à colorer. En peinture les pigments sont d'origine principalement minérale, quelques uns d'origine animale (confondues avec le minéral comme pour la cochenille) enfin d'autres, plus rares, d'origine végétale. En teinture les colorants utilisés sont principalement d'origine végétale, car moins coûteux. Les peintres du Moyen-Âge ne pratiquent pas le mélange des couleurs, ils superposent les couches pour obtenir un vert, un violet.
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Sur cette enluminure représentant une noble dame peignant son autoportrait, on peut voir à gauche les pigments et les peintures préparées dans des coquilles - Boccace Livre
des cleres et nobles femmes" illustré par Robinet Testard -
BNF, Paris, Ms Fr 599 - http://chiefwritingwolf.com
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En peinture, ils sont en suspension dans un liant liquide afin d'être déposés à la surface du support (parchemin, mur pour les fresques, bois...). En teinture au contraire, ils pénètrent la matière à colorer. En peinture les pigments sont d'origine principalement minérale, quelques uns d'origine animale (confondues avec le minéral comme pour la cochenille) enfin d'autres, plus rares, d'origine végétale. En teinture les colorants utilisés sont principalement d'origine végétale, car moins coûteux. Les peintres du Moyen-Âge ne pratiquent pas le mélange des couleurs, ils superposent les couches pour obtenir un vert, un violet.
L
es pigments
d'origine végétale,
le pastel
et
l'indigo pour
les bleus, la gaude
et
le safran
pour les jaunes. Les
matériaux calcinés
pour les noirs.
Le
jaune est extrait du
genêt, ou de la gaude
– réséda des teinturiers. « Cette plante porte aussi
le nom d'« herbe des juifs » car c'est l'une des plantes
utilisée, du XIIIe au XVIIIe siècle, par les juifs du Comtat
Venaissin (qui était alors un domaine pontifical) pour teindre en
jaune les chapeaux qu'ils étaient tenus de porter comme signe
distinctif. » Wikipedia. Le
jaune laqué, arzica, a été mis au point par l'alchimie à partir
de la gaude.
Le
safran
extrait de la fleur d'un crocus, le Crocus sativus, originaire de
Crète. Utilisé comme colorant et pas uniquement comme épice ;
notamment par les Irlandais et les Écossais
des Highlands qui portaient un long tricot de toile connu sous le nom
de léine,
qui était traditionnellement teint grâce au safran.
Une petit détour par un colorant
jaune-orangé, onéreux, la « graine d'Avignon »,
extrait de baies vertes ou noires d'un arbrisseau de la famille des
rhamnacées , connu dès l'Antiquité et remis à la mode dans
l'Avignon pontifical du XIVe siècle. Une dénomination parmi
beaucoup d'autres pour ces colorants jaunes d'origine végétale
-(voir le glossaire des matériaux de la couleur)
Le
bleu foncé,
avant l'apparition du lapis-lazuli, était l'indigo.
Il
était extrait de la plante du pastel-
ou guède - satis
tinctoria
. Il nécessitait une préparation longue et délicate.
L'indigo
–
(du latin indicum : de l'Inde)
– extrait de l'indigotier - Indigofera
tinctoria – va le supplanter.
En Inde, la plante est cultivée depuis plus de quatre
mille ans. Beaucoup moins cher, son utilisation va entraîner la
disparition de l'industrie européenne du pastel
en 1562
Quelle que soit la
technique utilisée, le vert restera longtemps une couleur instable
voire dangereuse. En teinture, les pigments verts , extraits de
matières végétales tiennent mal à la lumière. Les jongleurs,
les bouffons ou les chasseurs s'habillent en vert, mais également
les jeunes amoureux (l'habit vert représente leurs changements
d'humeur). Il restera le symbole du hasard.
Au XIVe s., on met au point deux pigments végétaux, le vert végétal – issu de baies d'arbousier – et le vert iris.
Au XIVe s., on met au point deux pigments végétaux, le vert végétal – issu de baies d'arbousier – et le vert iris.
Une
laque rouge était tirée de la racine du bois
de brésil
(nom de l'arbre qui deviendra celui d'un pays), moins onéreuse que
celle extraite de la cochenille. Certains en ont fait le principal
rouge du Moyen-Âge,
il semblerait, toutefois, que sa volatilité à la lumière ait joué
en sa défaveur.
L'incarnat – la
notion de « rose » n'existe pas– fourni par le
bois de Brésil – bois de braise - venu des Indes ou de Ceylan via
la Perse.
La
garance,
rouge d'origine végétale, cultivée dès le XIIIe siècle commence
à être utilisée comme colorant à la fin du Moyen-Âge.
Le croton des
teinturiers fournit une couleur bleu-violet qui vire au rouge en
présence d'un acide. Voir l'article consacré à la maurelle, nom occitan de cette plante, ICI
Ce n'est qu'au XVIe
siècle que les Grandes Découvertes apporteront d'autres
pigments tels l'orange du mûrier, ou du rocou, le noir violet du
bois de campêche.
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Parmi les nombreux blogs et sites qui se consacrent au Moyen-Age et/ou à l'enluminure, j'ai choisi celui de l'association pour la reconstitution historique du patrimoine enluminé - et plus particulièrement le thème "pigments" ICI - en lien dans la colonne de gauche
Parmi les nombreux blogs et sites qui se consacrent au Moyen-Age et/ou à l'enluminure, j'ai choisi celui de l'association pour la reconstitution historique du patrimoine enluminé - et plus particulièrement le thème "pigments" ICI - en lien dans la colonne de gauche
Le jardin des plantes tinctoriales de Lauris - Vaucluse - ICI
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vendredi 6 mars 2015
Aquarelles botaniques de Claire Felloni
Parmi
tous les ouvrages consacrés à la pratique de l'aquarelle et son
initiation j'ai trouvé celui-ci intéressant. Je me suis essayée
entre autres, au dessin du chèvrefeuille.
Je
manque un tant soit peu de patience pour peindre de cette manière,
mais la progression est bien expliquée, j'aime les couleurs
employées et le rendu final.
C'est
aussi un blog :http://www.aquarelle-bota-clairefelloni.com/
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